Faire le mur / faire le mort
Je fais un saut à Paris. C’est l’étrange de quitter un temps. De retrouver sa ville, sa vie.
J’ai pris le bus. Un Flixbux. J’ai écrit, dedans, un texte à la troisième personne.
Elle s’est déplacée pour rejoindre la place tout devant, à l’étage supérieur, d’où voir entièrement la route, dans cette pleine vitre et cette même vision que le chauffeur mais, elle, d’un peu plus haut, et sans la responsabilité d’un volant – et des quelques 15 personnes qu’ils sont ce dimanche sur l’autoroute, dans un car fluo à deux étages, à traverser de ville à ville un ciel flou et une aube tardive, le soleil ne grimpe pas sa place, que des avalanches sans fracas de brume, dont n’émergent les voitures en face, dans l’autre sens, que quand vraiment proches, et sans la barre de séparation il faudrait craindre deux cécités qui se rencontrent au milieu du brouillard. Les voitures en face, dans l’autre sens. Le chauffeur dessous. C’est l’automne pas trop froid. Elle a oublié qu’il y aura l’hiver. Si elle pense aux saisons, elle pense au printemps.
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